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samedi 25 mai 2013

Interdisciplinarité dans mon travail de recherche


INTERDISCIPLINARITÉ 


L’interdisciplinarité dans un travail de recherche en communication numérique
Travail de recherche dans le cadre du M2 EIDI Présenté par Marie-Albéric Martin
Février 2013
ÉCRITURE COLLABORATIVE 2.0
INTERDISCIPLINNARITÉS POURQUOI ?
CHOIX DISCIPLINES ET MODÈLES THÉROIQUES
MÉTHODOLOGIE DE RECHERCHE
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Pourquoi le choix de l’inter- disciplinarité dans un travail de recherche en communication numérique ?
Quel est votre positionnement Quelle méthodologie adoptée ? face aux différentes disciplines
et modèles théoriques ?

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LE CHOIX DE L’INTERDISCIPLINARITÉ DANS UN TRAVAIL DE RECHERCHE
Interdisciplinarité veut dire littéralement diverses disciplines. Dans le cadre d’un travail de recherche, il s’agit de parvenir à un but en confrontant des approches différentes d’un même problème. Ainsi, elle permet d’avoir une approche par l’addition de contribution spécifique. Ce terme fut ainsi nommé par le sociologue Louis Wirtz et a été publié pour la première fois en 1937.
L’interdisciplinarité permet l’échange de connaissances, de méthodes entre deux ou plusieurs disciplines. Cette interaction est un enrichissement mutuel entre les disciplines.
Nous pouvons cependant noter un certain risque, celui de l’approximation conceptuelle. En voulant tirer parti de chacune des disciplines on peut arriver à la confusion. Il est donc important de penser l’interdisciplinarité comme l’association de plusieurs disciplines afin de produire un nouveau savoir. Par exemple, pour expliquer les comportements de ceux qui participent à l’écriture collaborative j’ai besoin d’étudier les supports via les technologies de la communication. Une seule discipline ne peut tout expliquer, surtout dans un travail de recherche où la problématique est plus ou moins complexe.
Un sujet de recherche a besoin pour résoudre sa problématique d’une coopération entre des compétences propres à plusieurs disciplines. Ceci grâce à la complémentarité, les interactions, pour avoir une image d’ensemble en comparant les différentes méthodes. Chaque discipline apporte son modèle avec ses savoir et ses valeurs.
Grâce à cette diversité et à la coopération interdisciplinaire on peut répondre à la problématique sous des angles différents. Cependant, ces disciplines doivent être connexes avec des relations définies, pour mettre en place un processus dynamique.

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POSITIONNEMENT FACE AUX DIFFÉRENTES DISCIPLINES ET MODÈLES THÉORIQUES 
Mon choix de disciplines dans le cadre du travail de recherche :
SCIENCES
DU LANGAGE
TECHNOLOGIE COMMUNICATION
SOCIOLOGIE USAGES

SCIENCES DU LANGAGE
Les sciences du langage est un des domaines du savoir les plus anciens avec par exemple l’invention de l’écriture.
Barthes a travaillé sur 
les aspects sémiologiques et sociaux du langage, comme étant une aptitude à symboliser. Le langage étant caractérisé par trois facultés : inventer, utiliser, apprendre.

LITTÉRATURE
lus précisément, Saussure définissait la sémiotique comme étant : «(...) une science qui étudie la vie des signes au sein de la vie sociale ; elle formerait une partie de la psychologie sociale, et par conséquent de la psychologie générale ; nous la nommerons sémiologie (du grec semeion, « signe »)(...)», Cours de linguistique générale,1969.
Ainsi dans mon étude de l’écriture collaborative, je dois étudier la science du langage pour traiter de l’écriture en tant que signes et dans le cadre de cette discipline en tant que symboles. C’est aussi l’occasion d’aborder l’écriture dans son système de socialisation, avec le paradoxe dans le contexte de l’écriture sur le web que plus on est robotisé moins on est socialisé et plus on est pauvre en création.

TECHNOLOGIES DE LA COMMUNICATION
Il s’agit des techniques utilisées dans le traitement et la transmission des informations de l’informatique, de l’Internet et des télécommunications. Dans le cadre de mon mémoire, il s’agira du contexte de l’Internet et particulièrement du web 2.0.
Ainsi, l’étude des 
NTICme permettra de répondre aux problématiques résultantes de l’intégration de l’écriture collaborative via ces technologies.
Les TIC ont modifié notre quotidien, nos modes d’expression, pratiques culturelles et nos échanges sociaux. Ce qui pose la question des usages, des règles et des usagers dans le contexte de l’écriture collaborative. De quelle manière s’adapte la création, ici l’écriture collaborative mais aussi les écrivains à travers les NTIC ?
1 NTIC : Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication

LITTÉRATURE
La littérature permet de jouer de la langue pour multiplier les effets sur le destinataire.Il s’agit donc en partie de travailler sur la forme du contenu.Ainsi,en quoi le web 2.0 transforme la littérature en modifiant le support traditionnel ?
Cela amène également à se demander ce qu’est la littérature ? Comme la question de la notion de l’engagement posé par Sartre, afin de pouvoir définir si l’écriture collaborative entre dans une définition classique, ou si ses différentes caractéristiques apportent un renouveau. Nous pouvons donc nous demander si l’écriture collaborative sur le web 2.0 renouvelle les critères esthétiques de la littérature ?

Ce qui amène également à nous demander si nous sommes dans une nouvelle ère ? Comme l’a été le romantisme, le dadaïsme ou encore le sur- réalisme ? Ou l’écriture collaborative est une simple transmission de la littérature classique sur un support numérique ?
En ce qui concerne l’écriture collaborative elle appelle entre autre à des techniques comme le cadavre exquis, nous nous intéressons donc particu- lièrement au 
surréalisme et au mouvement l’Oulipo.
La littérature permet également de traiter du rapport de l’auteur à l’oeuvre, ici le texte et des auteurs sur un support collaboratif tel que les réseaux sociaux. Ce qui rejoint la critique de Roland Barthes proclamant la « mort de l’auteur », pour qui le lecteur réécrit le texte pour lui-même.
Pour répondre à ses différents questionnements, il faudra étudier le texte littéraire sous différentes approches : le structuralisme, la narratologie mais aussi la stylistique et les fonctions du langage.

SOCIOLOGIE DES USAGES
Dans notre cas, il s’agit d’étudier les usages et les usagers dans le cadre de l’écriture collaborative sur le web 2.0. À quel type de public avons-nous à faire ? Ce qui pose la question également de l’individu qui fait le contenu et ici les médias, ce qui constitue un ébranlement des structures littéraires traditionnelles avec des pratiques sociales inédites.
Cette discipline permet de traiter du rôle actif de l’usager et dans quel intérêt participe-t-il à une écriture collaborative. Dans un objectif de création, de diver- tissement, ou encore relationnel.
Les usagers sont-ils contraints par le support du web 2.0 ? Ou de la littérature traditionnelle ? Ou au contraire proposent-ils de nouvelles règles ?
Ici nous étudierons donc les différentes formes d’usages qui relèvent de l’écriture collaborative sur le web 2.0, qui ne sont pas uniquement dictés par la technique

via différents angles : généalogie des usages, processus d’appropriation, élaboration du lien social, intégration des usages.Ainsi, en dehors des aspects techniques grâce à la sociologie des usages nous nous interrogerons sur le poids des habitudes et de la tradition sur cette pratique.
S’ajoute également la filiation entre les nouveaux supports et ceux dits traditionnels.Cette discipline amène également à étudier les usages en tant que porteur de valeurs, de symboles et de distinction sociale.
Il s’agit en outre d’analyser l’appropriation de l’écriture collaborative sur le web 2.0, en quoi l’usager devient-il actif du contenu ? Le fait-il de manière singulière et/ou sociale ?

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MÉTHODOLOGIE DE RECHERCHE
Ma méthodologie de recherche se base sur ma question de recherche : Écriture collaborative sur le web 2.0, numérisation de l’écriture classique ou réelle créa- tion ?
Ensuite il s’agit de me baser sur les disciplines retenues : sociologies des usages, technologies de la communication, littérature et sciences du langage. Ce travail interdisciplinaire permet de développer une capacité d’analyse et de synthèse à partir des différentes perspectives.Ainsi, la réponse à ma problématique se fera dans une vue d’ensemble, en identifiant et en intégrant les relations entre les différents éléments impliqués.
Pour répondre à cette grande question il est important de se fixer des objectifs. Dans mon cas, il s’agit de divers questionnements :
Le web 2.0 a-t-il permit la naissance d’une écriture numérique collaborative ?
Peut-on parler aujourd’hui de co-création ? d’une nouvelle forme de créations numériques ? Existent-ils des règles ?
Comment mutualiser et harmoniser des connaissances individuelles pour créer ?
En quoi ce type d’écriture affecte la structure de la narration ?L’aspect collaboratif est-il une richesse pour l’écriture, la communauté et l’individu ?
Qu’elles sont les règles, les auteurs, les usages et les impacts de l’écriture numérique collaborative ? 
La méthode retenue pour répondre à ma problématique sur le mode de l’interdisciplinnarité, est une démarche empirique : « par l’usage du mot empirique, on insiste sur la nécessité d’enquêtes concrètes ». D.Wolton, Penser la communication, 1997, page 35

De part l’analyse de ces phénomènes, j’établirais des schémas afin de transformer la réalité en représentations. Ces modèles apporteront un éclairage spécifiques pour envisager l’écriture collaborative sous différents angles, ici via différentes disciplines.
Ce travail d’interdisciplinarité apportera également une diversité de point de vue, accompagnée de recherche empirique, d’enquête qualitative et d’observation. En plus de cette démarche empirique d’autres étapes constitueront mon travail de recherche : rassembler l’information, sélectionner les concepts les mieux
adaptés, élaborer des idées, apporter des propositions.Mon travail de recherche pourra ainsi se dérouler en quatre temps : enregistrer, analyser, décrypter, apporter une réponse.
C’est pourquoi j’ai retenu différents exemples à étudier :
Le phénomène de 
tweet-littérature, le storyteling participatif, les «boards» pinterest narratifs, mais aussi les wiki roman et par exemple le cadavre exquis version twitter. Mon objectif est donc de contacter des internautes ayant fait usage de l’écriture collaborative dans le contexte du web 2.0. Des auteurs de wiki-roman. Également, l’entreprise Honda qui a créé un storytelling participatif. Les organisateurs de tweet-littérature. Mais aussi, les animateurs du cadavre exquis réalisé sur twitter pour créer l’histoire d’un personnage deTim Burton.
Je cherche à interviewer des acteurs, professionnels, spécialistes et des récepteurs, on peut donc parler de méthode expérimentale. 

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