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vendredi 17 mai 2013

Qu'est-ce que la twittérature ?

http://www.lemonde.fr/livres/article/2012/10/03/la-twitterature-une-nouvelle-invention_1768967_3260.html


La twittérature, une nouvelle invention ?

Le Monde.fr |  • Mis à jour le 
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Après La Journée nationale de la Flash Fiction qui s'est tenue au Royaume-Uni le 16 mai, voici la première édition du Festival international de twittérature. 140 MAX se déroulera à la bibliothèque Gabrielle-Roy de Québec (Canada) le 16 octobre. Au programme: ateliers de perfectionnement, tables rondes et lectures. Les débatteurs venus du monde entier analyseront le statut formel et l'esthétique de ce nouveau genre en plein essor. Nouveau genre, vraiment? Les organisateurs eux-mêmes, issus de l'Institut de twittérature comparée (ITC), reconnaissent que cette micro-littérature s'inscrit dans "le prolongement oulipien de la maxime, du proverbe, de l'apophtegme ou du haïku". Une littérature sous contraintes (140 signes maximum autorisé sur le site de microblogging), donc féconde.

Ce sont les Spartiates, dit-on, qui ont inventé un mode de communication laconique (de Laconie, région située à l'extrême sud-est du Péloponnèse), des traits d'esprit, des répliques-uppercut conformes à leur législation et à leur modede vie austère. "Les hommes de peu de mots ont besoin de peu de lois", expliquait le roi Charilaos.
Depuis l'Antiquité et les fables d'Esope, quelques auteurs sont passés maîtres dans cette esthétique du bref. Le plus célèbre d'entre eux fut le nouvelliste et critique d'art Félix Fénéon. Celui-ci s'est illustré dans la rubrique "Nouvelles en trois lignes" du journal Le Matin en 1905. Soit d'authentiques faits divers ramassés en quelques mots. Cette condensation stylistique fait jaillir l'humour noir et expurge le pathos. "Rattrapé par un tramway qui venait de le lancer à dix mètres, l'herboriste Jean Désille, de Vannes, a été coupé en deux." "Le professeur denatation Renard, dont les élèves tritonnaient en Marne, à Charenton, s'est mis à l'eau lui-même: il s'est noyé." Ces Nouvelles en trois lignes ont été réunies en recueil par le Mercure de France en 1997. Régis Jauffret, avec ses Microfictions(Gallimard, 2007; prix France Culture/Télérama), et Pierre Senges, avecFragments de Lichtenberg (Verticales, 2008), lui ont emboité le pas.
Les Anglo-Saxons appellent ce micro-genre flash fiction ("fiction instantanée"). Hemingway a écrit dix-huit "Very shorts stories". La plus connue est celle-ci: "Avendre: chaussures de bébé, jamais portées." Tout un drame en quelques mots. Selon l'écrivain Declan Burke, interviewé l'an passé par le Irish Times, la "flash fiction", concise, percutante, est "parfaite pour le lecteur en ligne et en phase avec son époque". Lauréate du prix Pulitzer pour son roman Qu'avons-nous fait de nos rêves? (Stock, 2012), l'Américaine Jennifer Egan s'est plié à l'exercice au mois de juin, à l'instigation du magazine The New Yorker. Elle tweetait tous les dix minutes les phrases tirées de sa nouvelle "Black Box". "Ce n'est pas une idée nouvelle,bien sûr, expliquait-elle, mais c'est une riche idée en raison de l'intimité entretenue avec les lecteurs, via leurs téléphones portableset de la poésie étrange qui se dégage en 140 caractères." Pour réduire et calibrer au plus juste cette histoire d'une espionne envoyée en Méditerrannée rendant compte de sa mission sous forme de dépêches, il lui a fallu près d'un an.
Cet été, le prix Pépin, qui récompense le meilleur auteur de nouvelles de science-fiction en trois cents caractères, a été décerné à Mimétisme, de Ludovic Recourchines"L'ambassadeur de Mars 3 avait bien étudié les coutumes politiques terriennes. Il promit donc de ne pas entrer en guerre avant deux cent ans, quoi qu'il arrive. Bien conscient que cela ne l'engageait en rien."










Pour chaque article je commente dans le texte, il s'agit d'une analyse personnelle afin de pouvoir l'intégrer dans mon mémoire.
Mes commentaires sont en bleu. 

Source AFP :


Les adeptes revendiquent leur place dans une histoire littéraire jalonnée de contraintes, certains ayant même publié des romans basés sur leurs tweets.

Nouvel avatar de la tradition littéraire du fragment, ou gadget numérique appelé à faire long feu ? La twittérature, exercice d’écriture qui se joue des contraintes du site de microblogging Twitter, séduit de plus en plus d’auteurs, amusés d’avoir à condenser leur prose en 140 signes.
L'AFP propose une définition de la twittérature : exercice d'écriture qui se joue des contraintes du site de microblogging twitter qui consiste à condenser leur prose en 140 signes.

Twitter voit le jour en 2006. À l’origine, la plateforme gratuite de microblogging, qui rassemble aujourd’hui environ un demi-milliard de personnes, est conçue pour l’écriture et la diffusion de messages de 140 caractères maximum. Mais, petit à petit, un usage alternatif, plus créatif, se fait jour et les formules ciselées envahissent la twittosphère, un peu sur le modèle des keitai shosetsu (de roman/shosetsu, et mobile/keitai), textes japonais rédigés par SMS. 

On voit ici l'idée de nouveaux usages, un usage alternatif et créatif qui reprend le même principe que les keitai shosetsu (roman sur téléphone mobiles au Japon).  

Bien que pleinement inscrits dans le numérique, les twittérateurs revendiquent leur place dans une histoire littéraire jalonnée des contraintes que s’imposent les auteurs, de l’Ouvroir de Littérature Potentielle (OuLiPo) aux cadavres exquis des surréalistes, en passant par les haïkus japonais ou les Nouvelles en trois lignes de Félix Fénéon.
Ici la twittérature est considérée par les twittérateurs (nouveau terme intéressant) comme un genre littéraire à part entière qui puise son esthétique et sa créativité via la contrainte.

« C’est d’abord un clin d’œil à l’idée que la contrainte est féconde », comme l’a aussi démontré la poésie, observe le twittérateur Jean-Yves Fréchette (@pierrepaulpleau), pour qui « l’origine de la littérature, c’est le lapidaire, inscrit dans la pierre ». En 2010, cet ancien professeur de lettres québécois a cofondé avec le Bordelais Jean-Michel Le Blanc (@centquarante) l’Institut de twittérature comparée (ITC) Bordeaux-Québec, destiné à promouvoir et développer la twittérature. En partenariat avec la ville de Bordeaux, l’ITC a organisé fin mars le second Festival international de twittérature, après Québec en 2012. De fait, « le style coupé, bref, incisif est très ancien », observe Alexandre Gefen, chercheur et spécialiste des humanités numériques, évoquant notamment la tradition moraliste. « C’est un espace de liberté où différentes formes d’expression sont possibles », entre les tenants d’une écriture « fragmentaire » et les « feuilletonistes, inscrits dans la narrativité », renchérit Jean-Yves Fréchette. 
La twittérature part du même postulat que l'Oulipo par exemple : la contrainte est féconde.
On apprend également que le professeur de lettres québécois Jean Yves Fréchette a créé l'Institut de Twittérature Comparée. Sa citation nous permet de répondre un peu plus à notre problématique « le style coupé, bref, incisif est très ancien », ainsi la twittérature s'inscrit  dans une tradition, apporte-t-elle réellement une plus value esthétique à la littérature par contrainte dites "classique" ?

Micronouvelles érotiques, twiller (thriller sur Twitter, inventé par l’Américain Matt Ritchell), microcontes… ont ainsi vu le jour sur Twitter, explique M. Gefen, qui évoque encore la proposition d’écriture d’un opéra interactif sur Twitter lancée par le Royal Opera House de Londres.

L’écrivain Thierry Crouzet (@crouzet) s’est imposé cette double contrainte d’une écriture corsetée en 140 caractères et replacée dans une narration classique. Il en a tiré un polar, La Quatrième théorie, agrégat de 5 200 tweets sorti chez Fayard. La contrainte « contribue à se dépasser (…), c’est une drogue », analyse l’écrivain, désormais « débranché » du Net et qui vient de publier un livre sur le sujet (J’ai débranché, Fayard). Il ne cautionne pas les critiques qui font de Twitter une simple machine à écrire en rafale : « J’ai mis 16 mois à écrire mon roman. Si je l’avais écrit normalement, j’en aurais mis six. Paradoxalement, (Twitter) pousse à l’écriture lente. » À l’instar de Crouzet, quelques twittérateurs ont franchi le pas de la publication, numérique ou papier. En 2010, un ouvrage américain proposait une relecture des « chefs-d’œuvre de la littérature » par « la génération Twitter ».
On  voit ici le contexte de l'écriture d'un roman sur twitter, vu comme une contrainte, qui contrairement à ce que l'on pourrait penser ne permet pas d'écrire rapidement.

La twittérature « n’a pas forcément besoin d’être publiée, elle vit sur Twitter », nuance Jean-Michel Le Blanc, apôtre du twoosh, tweet en 140 caractères pile et auteur des Comptes des 1001 tweets.
Ce point est important, il souligne que la twittérature se détache de l'édition papier, elle vit par le numérique.


Alors, quel avenir pour la twittérature ? Thierry Crouzet se montre dubitatif sur sa capacité à engendrer un courant durable. À ses yeux, le principal apport de Twitter réside dans « l’interaction » avec les lecteurs qui participent en temps réel à l’écriture via leurs tweets. « Ils ont augmenté la taille de mon cerveau (…). C’est la stratégie du cyborg », glisse l’écrivain. « Il peut y avoir une lassitude de l’outil », consent Alexandre Gefen. Reste que « cela correspond à une tendance très, très profonde de la littérature que d’accompagner notre quotidien de réflexions » lapidaires.

(Source AFP)
Ce dernier paragraphe apporte une nouvelle notion : l'écriture collaborative avec les lecteurs. Cependant, on note le pessimisme sur l'avenir de la twittérature liée à la lassitude de l'outil.


Twittérature ? par l'Institut de Twittérature Comparée

Twitter + littérature = Twittérature.


Utilisation de la plate-forme de micro-bloguage Twitter à des fins de création littéraire

Jaser – XIIe siècle., Adam, onoma. (v. GAZOUILLER) - Jaseur 1538, R,. Est – Jaserie, id. Jaspiner 1725, cartouche, « parler » ; croisement de jaser et de japper.

Gazouiller – 1316, J, Maillard, forme normano-picarde, même rad. que jaser. – gazouillement  1361, Oresme – gazouillis 1555, Vauquelin de La Fresnaye.

Twittérature – Ensemble des textes littéraires publiés dans Twitter sous forme de gazouillis (tweets).


Il y a un étrange rapprochement étymologique entre le gazouillement des oiseaux et le « jasage », ce plaisir de la conversation inutile. Il suffit d'entendre : « Viens ici qu'on jase un peu... » pour que le discours s'embrase autour des petites phrases sans importance du placotage/papotage de tous les jours.

Twitter convient bien aux petits palabres quotidiens. Le plus léger des médias sociaux est en effet devenu le canal parfait de diffusion d'informations de petit format. Repère des discussions publiques ou privées, fil de presse, système dynamique d'échange de références ou flux d'informations thématiques partagées, Twitter se fait l'écho de la rumeur du temps en 140 caractères ou moins.

Voilà pour l'usage commun.


LA TWITTÉRATURE

Mais rien ne s'oppose à ce que Twitter devienne un véritable outil de production littéraire malgré la contrainte de 140 caractères qui l'enserre. En l'acceptant comme une nouvelle forme fixe, les twittérateurs déploient de nouvelles stratégies rhétoriques. Twitter cesse alors d'être un médium de réseautage social pour devenir un canal de diffusion de nano textes qui privilégient l'exploration formelle en interpellant aussi bien l'imaginaire que la réflexion, le jeu formel, la contrainte stylistique, le sursaut poétique ou l'émergence d'un mini récit...

Ce détournement de Twitter et son usurpation par les passionnés du discours bref définit la twittérature. La twittérature produit des textes exempts des signes cabalistiques pourtant familiers des utilisateurs de Twitter ; les @, les #, les http, sont rarement utilisés par les twittérateurs. Tout l'espace est occupé par un texte littéraire de petit format, par ses métaphores, ses allitérations, ses jeux de mots... 

En twittérature, la totalité des procédés de mise en forme de l'imaginaire, des émotions ou de réflexion se déploient dans le rectangle de saisie des 140 caractères propre à Twitter. La rhétorique explose, elle devient un « point diamanté actuel de présences transcendantes et d'orages pèlerins. » (René Char).

La twittérature n'est pas l'art de résumer de grandes oeuvres dans Twitter. La twittérature c'est plutôt un nouvel art d'écrire qui signale brièvement dans Twitter les humeurs du Web 2.0.

http://lirinabloom.blogspot.fr/2012/02/la-twitterature-opera-aperta.html









mardi 28 février 2012


Twittérature : Oeuvre ouverte ?


Cette théorie du Lecteur, même si, en sa concrétude virtuelle, qui déterminerait l'Ecrivain vivant de la Twittérature est totalement inepte.

L'Oeuvre de Twittérature est, par son principe, ouverte à tous les vents, c'est sa richesse et son problème le plus aigu et le plus grave.

Il faut vraiment avoir ignoré toutes les recherches sur la question du Lecteur dans la Littérature, pour avoir pu écrire ce tissu d'âneries.

La Twittérature est Œuvre ouverte par excellence, l'extrême de l'ouverture pour l'Œuvre, sa pointe acérée, l'avant garde des arrière gardes.

La Twittérature s'inscrit dans un courant qui a débuté quand Celui qui a tout annoncé a écrit son Œuvre dans l'imaginaire de chaque Lecteur.

J’ai nommé Stéphane Mallarmé.

Il faut envisager "Lector in fabula" pour s'approcher des problèmes du Twittérateur inexpérimenté, et la jeunesse du médium y réduit chacun.

La poétique de l'œuvre ouverte, ce qu'est, nous l'avons vu, la Twittérature, va favoriser, chez le Lecteur, des actes de liberté consciente.

Le Lecteur devient le centre actif d'un réseau infini et élabore sa propre forme qui est par la nature même du support toujours évanescente.

Mallarmé prévoyait d'utiliser la magie de la combinatoire pour créer une œuvre ouverte, et la Time Line est lieu de cette combinatoire même.

Le Twittérateur au contraire, dans cet univers ouvert, voué aux interactions, aux combinaisons infinies tendrait à pratiquer des fermetures.

Limites, clôtures, frontières, bornes, grilles, barbelés, murs, murets et murailles sont dressés pour préserver l'ordonnancement de l'œuvre.

Pour éviter le vertige de l'infini des possibles, il faut bien un peu couper le vaste.

Car, je vous le demande, peut-il exister une œuvre sans ordonnancement, sans présupposé d'une structure - même si réduite au strict minimum.

Les Twittérateurs aspirent alors à plus ou moins de clôture, à des frontières, à une peau, surface d'échange, à un abri, pré carré, demeure.

Le Twittérateur doit trouver les moyens de guider tous ses Lecteurs possibles dans les possibilités infinies de l'interprétation de l'Œuvre.

Le Twittérateur balise l'espace infiniment ouvert de la Twittérature, et naturellement, il volera au Livre de Papier ses limites naturelles.

Le Tweet semblera une petite prison des mots, contrainte étroite et sévère, nombre de caractères arrêté à 140, mais l'enjambement le libère.

Le fil de l'un peut être interrompu par le fil de l'autre, mais en l'autre lieu appelé Compte, le fil de l'Auteur peut courir sans obstacle.

La lecture de bas en haut de l'Œuvre est lecture de haut en bas pour chacun des minuscules éléments qui est phrase comptée à la lettre près.

L'Auteur peut inverser le fil et écrire en faisant de la dernière phrase d'un texte préparé hors fil, la première envoyée au fil du Lecteur.

La numérotation précédant l'élément avale deux caractères. Elle est un artifice indiquant au Lecteur la marche à suivre voulue par l'Auteur.

La liste et ses vertiges supposent des éléments à sérier par un de leurs points, forme, thème ou style, nombre de caractères exacts comptés.

Le thème unique courant de tweet en tweet est l'autre borne possible : marches ou pays frontalier du roman ou de l'essai du Livre de papier.

Etc.

Ainsi, classifier les Œuvres de Twittérature serait les repérer aux différentes clôtures imposées par l'Auteur pour permettre sa lisibilité.



Lirina Bloom pour le Mois de la Twittérature 2012

fil rédigé en 140 caractères pile poil en hommage aux Twittérateurs fondateurs de la Twittérature qui se reconnaitront.


http://www.rtl.fr/emission/laissez-vous-tenter/billet/des-tweets-et-des-gros-mots-avec-bernard-pivot-et-gilles-guilleron-7760908941

Des tweets et des gros mots avec Bernard Pivot et Gilles Guilleron

Créé le 29/04/2013 à 09h10
Des tweets et des gros mots avec les livres de Bernard Pivot et de Gilles Guilleron
Des tweets et des gros mots avec les livres de Bernard Pivot et de Gilles Guilleron
Une sélection de deux petits livres autour du plaisir de la langue et des expressions : "Les tweets sont des chats", ou un an de "twittérature" avec Bernard Pivot et "Le petit livre des gros mots et autres noms d'oiseaux" de Gilles Guilleron, le petit dictionnaire des noms d'oiseaux.
ECOUTER, VOIR
Bernard Lehut | 29/04/2013 - 10h21

écouter"Les tweets sont des chats" selon Bernard Pivot

Bernard Pivot et les tweets
Depuis plus d'un an, Bernard Pivot tweete ou gazouille sur le célèbre réseau social Twitter. L’écrivain compte 115 000 abonnés sur son compte. Il publie jeudi 2 mai un florilège de ses gazouillis dans Les tweets sont des chatschez Albin Michel. Dans sa jolie préface, l'ancien présentateur d'Apostrophescompare Twitter à la Jouvence de l'abbé Soury : "Les jeunes gens ont bien raison de puiser le meilleur dans ce que nous leur léguons. Pourquoi les vieux s'interdiraient-ils d'utiliser avec fantaisie ou gravité les plus géniales inventions des nouvelles générations ?"

Un tweetteur confirmé
Bernard Pivot aime tweeter depuis son ordinateur vers 7 heures du matin. L'important, selon lui, est de sentir vibrer, réagir les dizaines de milliers de destinataires, cette famille d'adoption avec qui il partage à distance le thé ou le café. "Twitter, écrit Bernard Pivot, sent alors le pain grillé". Dans ses messages, il raconte ce que bon lui semble. A l'arrivée, ça donne une sorte de journal très personnel et fort plaisant, nourri d'observations, de réflexions, d'aphorismes, de traits d'esprit, de citations. Ses tweets sont souvent drôles, futés, toujours concis, puisqu'un tweet doit être écrit en 140 signes maximum et sans jamais prendre ses abonnés pour des "engourdis du cervelet" revendique Bernard Pivot.

Les tweets sont des chats 
Dans le premier des 469 messages de ce florilège, Bernard Pivot donne l'explication du titre de son ouvrage : "J'aime les tweets parce qu'ils partent en silence, circulent en silence et arrivent en silence. Les tweets sont des chats." 

D'autres exemples des tweets-chats de l'écrivain : 
"Philosophe : si cela est possible, le dernier mot que j'aimerais prononcer est le mot 'demain'."
"des hommes et des femmes écrivent leur vie durant des millions de mots pour être jugés dignes d'un seul : littérature."
"Il arrive que le premier baiser soit un souvenir plus émouvant et plus durable que la première nuit."
"Feriez-vous confiance pour vos problèmes conjugaux à une psychologue aux lunettes à double foyer ?"
"Citation : de tous les hommes que je n'aime pas, mon mari est celui que je préfère, Mme de Staël."
"Néologisme : Mélenchonner : pousser force coups de gueule; ex : hier l'oncle gaston a mélenchonné grave au repas de famille."
photo bernard pivot
les tweets sont des chats
ISBN 978-2-226-24852-7




http://www.225nouvelles.com/la-micronouvelle/

La nanolittérature est un mouvement littéraire récent, qui englobe trois grands groupes à savoir : la Twittérature, la micronouvelle et les fragments. On y intègre également, les pensées, les SMS, les télégrammes, les slogans, les proverbes, etc…
La micronouvelle est un récit rédigé en un nombre extrêmement petit de mots. Dans la micro nouvelle,  pas le temps de faire des fioritures. On doit dire beaucoup en peu de mots. On joue sur les doubles sens, les expressions, on suggère plus qu’on ne décrit. Elle est très adaptée à l’humour noir.
La paternité de ce genre revient à Ernest  Hemingway pour son texte en six mots « For sale : baby shoes, never worn ». « A vendre : chaussures de bébé, jamais portées ». Tout est suggéré. Les personnages (une mère et son enfant), l’histoire ( une future mère fait les achats en prévision de la naissance de son enfant mais perd le bébé et doit revendre les objets achetés).
La micronouvelle devrait faire 100 mots maximum mais nous vous permettons d’aller jusqu’à 200 mots dans le cadre du concours « un livre pour le nouvel an »….



Page 2 (introduction) :


" (...) jeu de la création artisti- que avec contrainte!: imaginer une histoire complète ne pouvant dépasser les 140 ca- ractères, espaces compris.
La limite s’inspire du format de communi- cation imposé par le réseau de microclavar- dage Twitter, un espace qui, depuis 2006, cultive la dictature de l’instant, impose la concision et influence également notre façon de nommer le présent. Pour le meilleur comme pour le pire."








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